
Bravo, vous êtes sur le point d’avoir traversé le mois le plus long.
Bravo, vous êtes sur le point d’avoir traversé le mois le plus long.
Je n’aime pas Twitter et ça date de bien avant qu’Elon Musk en devienne le twit en chef. Sur cette plateforme, on dirait qu’un simple bonjour peut vous attirer des flots de haine, et vous devez régulièrement bloquer les trolls.
J’ai commandé de nouvelles chaises pour la salle à manger fin juin. Les anciennes ne sont plus présentables. Les sièges sont quasi défoncés, les dossiers en cuir, déjà usés, ont été striés par les griffes de mon jeune chat. On m’a assuré que les nouvelles chaises seraient en magasin dans les cinq semaines suivantes. Elles sont arrivées quatre mois plus tard.
« Si jamais tu n’es pas à l’aise dans une pièce ou avec quelqu’un, ne reste pas et va ailleurs. »
Une femme entre dans le gymnase. Je remarque aussitôt sa main bandée.
Il était presque 23 h, un vendredi soir, et que faisaient ces quelques dizaines de cégépiens ? Ils ne prenaient pas un verre dans un bar, ils ne chillaient pas dans un parc, ils ne regardaient pas une série sur Netflix ni ne jouaient en réseau sur leur console vidéo (l’idée qu’on se fait généralement des activités d’un cégépien le vendredi soir).
L’autobus 11, en route vers le mont Royal, est bondé de touristes. Je le devine au nombre de langues parlées autour de moi et à la carte de Montréal crispée dans la main de l’homme assis tout près.
De son bureau, un cagibi juché dans un demi-étage de son commerce, Jimmy Zoubris peut voir tous les clients qui passent à la caisse. Ce sont souvent des habitués. Clients fidèles qui viennent acheter des fournitures scolaires ou de bureau, faire des photocopies, imprimer des documents. Ou simplement le saluer.
Je suis peureuse. Comme j’aime dormir paisiblement (et me laver le visage sans craindre qu’un fantôme n’apparaisse dans mon miroir de salle de bains), j’évite les films d’horreur. J’ai beau ne pas y croire, les récits effrayants m’affectent sans bon sens. Comment expliquer qu’ils puissent à ce point nous hanter ?
J’ai vraiment compris l’importance du mouvement #metoo après une entrevue avec Nathalie Simard en 2019. Combien toutes ces voix rassemblées avaient créé une force qui aide celles et ceux ayant souffert du silence entourant les violences sexuelles. « #metoo a été pour moi un méga-cadeau, m’avait-elle dit. C’est comme si j’avais plein de monde qui venait me donner une tape dans le dos. Tu n’es plus seule. Nous sommes toutes là, même si on ne se connaît pas. »
« Comment aimerais-tu que l’on t’embrasse ? Quelle partie de ton corps a besoin de plus d’attention ? »
Ils m’ont eu à Vert. La deuxième ou la troisième pièce du concert. J’avais les paroles en tête, incapable de les chasser. C’est ironique. Le spectacle s’intitule Histoires sans paroles – Harmonium symphonique. J’avais surtout les yeux pleins d’eau, pris d’une émotion vive et soudaine.
J’ai régulièrement peur de manquer de nourriture, d’argent, d’eau (ça, c’est nouveau), de sécurité.
Le débat a été relancé le week-end dernier par la photo, publiée sur Twitter, d’un garçon souriant qui tend deux cafés à une cliente, au service à l’auto chez Tim Hortons. J’oubliais presque : le garçon a 12 ans. Il fait partie de ces préadolescents de plus en plus présents sur le marché du travail en raison de la pénurie de main-d’œuvre.
J’avais 15 ans quand j’ai lu Putain (Seuil, 2001). Bon, « lire » est un bien grand mot. J’étais trop choquée pour terminer le roman.